Puiser dans un passé pour développer mon univers et allier ma vision moderne au passé si riche auquel je veux rendre hommage.


Mes inspirations
Elles sont multiples mais ont toutes pour dénominateur commun le savoir-faire traditionnel, que ce soit sur des anciennes pièces militaire, bourrellerie, sellerie, accessoire de chasse, sac de métier. Je puise dans ce passé, pour développer mon univers et allier ma vision moderne au passé si riche auquel je veux rendre hommage.
Le pragmatisme d’une pièce militaire me fait ainsi apprendre sur la conception d’un sac. De même que la solidité d’une pièce d’harnachement m’aide à réfléchir à mes réalisations, pour qu’elles traversent le temps et vivent le plus longtemps possible.
La praticité d’un accessoire ou d’un sac de chasse inspire aussi mon travail pour le rendre agréable à l’utilisation quotidienne, tout en alliant la beauté et le design de ces pièces parfois pluri-centenaires.
Bien évidemment, les sacs de métier ont une place toute particulière dans mon travail, car c’est dans cet univers que j’évolue aujourd’hui et parce qu’ils regroupent à travers les âges un panel de métiers artisanaux exceptionnels. Pouvoir rendre hommage à travers mes créations à un sac de postier, une sacoche de plombier, un sac de garde champêtre, de cantonnier, de menuisier, tailleur de pierre ou encore d’horloger… constitue une chance.
C’est grâce à toute cette histoire et tous ces individus qui, avant moi, ont œuvré avec cœur et passion, qu’aujourd’hui je m’applique quotidiennement à perpétuer cette tradition des métiers artisanaux.
Le point sellier
Toutes mes réalisations sont cousues au point sellier. Il garantit la solidité et la durabilité de toutes mes pièces et seule la main de l’homme est capable de le réaliser.
Il est beaucoup plus résistant que la couture réalisée à la machine. En effet, avec ce dernier, un fil endroit et un fil envers se tiennent mutuellement. Si l’un des deux fils vient à être coupé, c’est toute la couture qui est fragilisée.
Le point sellier est réalisé avec un simple fil de lin poissé, deux aiguilles et une alène. A chaque point de couture, le fil passe de part et d’autre de la pièce. Grâce à cette technique, même avec un point de couture coupé, l’intégrité et la durabilité de la couture restent intactes et si besoin, réparables en ne reprenant que quelques points.
C’est une des étapes que j’affectionne le plus dans le procédé de fabrication, malgré la pénibilité qu’elle représente de temps en temps.

Le cuir
Les cuirs utilisés pour mes créations sont issus de bovins français tannés dans des maisons françaises et italiennes, dont le savoir-faire n’est plus à prouver. Dans certains cas plus rares, j’utilise également de la chèvre pour les doublures en petite maroquinerie pour sa finesse, son très joli grain et sa flexibilité.
Les peaux utilisées sont transformées grâce à un tannage végétal, ce procédé naturel réalisé avec des extraits d’écorce de mimosa et de châtaignier est le plus ancien qui existe. Il est bien plus long à réaliser qu’un tannage minéral, mais il garantit des teintes naturelles, un toucher très doux, une très bonne tenue du cuir. Il permet également de préserver les fibres du cuir empêchant ainsi que le cuir se craquèle ou se dégrade avec le temps mais surtout, c’est un procédé plus respectueux de l’environnement.
Il s’inscrit dans les valeurs qui me tiennent à cœur, le traditionalisme, la perpétuation et le respect de la matière.
Dernier point le plus important, ce procédé permet au cuir d’acquérir avec le temps une patine rendant chaque pièce réalisée unique et singulière. La patine s’obtient tout au long de la vie du cuir, exposé aux éléments et à l’usage quotidien. C’est grâce à cela que le cuir développe sa patine et son caractère mais une souplesse et une douceur inégalables.
Les toiles et la bouclerie
Les toiles que j’intègre dans certaines de mes créations sont quant à elles anciennes, trouvées dans des puces, des brocantes, ou chez des fournisseurs spécialisés. Elles contribuent également à donner du caractère et ce supplément d’âme à mes réalisations. Je propose également de la toile de coton neuve avec un effet “stone wash” qui confère une légère patine, un effet marbré à la toile. Grâce à ce procédé, elle s’intègre parfaitement à mes créations et mon univers.
La bouclerie est constituée essentiellement de laiton massif, finition polie ou brossée laissant en surface la couleur naturelle du laiton (doré). L’ensemble existe également en finition nickelée (argentée). Les différents fermoirs utilisés sont réalisés dans les mêmes matériaux. Dans certains cas plus rares, j’utilise de la bouclerie en bronze, étant constituée en grande partie de cuivre ; il est plus solide et plus résistant à la corrosion et à l’usure.
